Chasseur de légendes 66
Journal de bord d'un chasseur de légendes
Chapitre 66
Poupées de Cire
Devons nous encore compter le nombre de jour
ou je n'ai pas été présent sur ce blog ? Je vais le
faire pour vous, ça fait 13 jours et une fois n'est
pas coutume, je tente le diable et envois balader
mes superstitions quant au nombre 13, tiens tiens
au parle de surnaturel et d'irrationnel là, ça tombe
bien, c'est justement l'objet de ce nouvel article.
C'est par un beau dimanche de début de septembre
que je décide de m'aventurer dans un des plus
mystérieux musée de Paris... evidemment il y a
toujours un laron pour m'accompagner et c'est
mon ami de toujours, Florian, qui sera le plus
motivé pour cette expédition pour le moins
couteuse. En effet, le tarif d'entrée s'élève à...
20€ !!! Du vol pur et simple pour une simple visite
de musée, autant vous dire de suite qu'on ne le
refera pas de sitôt.
Bon par contre, une fois rentré, c'est le pied, le
décor est vraiment sympa, on se sent happé dans
une ambiance d'un autre temps, l'éclairage, les
statues, la feuille d'or un peu partout, ça fait
presque mal aux yeux mais c'est à voir. Dès à
présent nous pouvons remercier monsieur Grévin
pour ce musée, il n'y a qu'à aller lui serrer la pince,
c'est d'ailleurs la première célébrité rencontrée.
Alfred Grévin
Mais depuis tout à l'heure je parle mais je n'ai pas
parlé du principal, du musée, mondialement connu
grâce à sa collection de statue de cire imitant à la
quasi perfection des personnalités et des célébrités
du monde entier. Il existe un équivalent à Londres,
le non moins célèbre musée de Mme Tussaud. Notre
musée Grévin à nous est situé à l'extrémité sud du
IXème arrondissement (maintes fois exploré dans
ces pages avec l'Opéra Garnier, le musée Gustave
Moreau ou l'impasse Frochot), donnant donc sur
les Grands Boulevards, un endroit très animé.
Le musée Grévin porte le nom de son fondateur,
Alfred Grévin qui était sculpteur et dessinateur
de costumes de théâtre. Né en 1827 à Epineuil,
il s'éteint en 1892 à Saint Maur des Fossé.
C'est avec le journaliste Arthur Meyer qu'il
fonde le musée de cire en 1882, lieu très
célèbre, il est le second musée le plus visité
de France après le Louvre.
Avant de passer du côté obscur du musée (non
non le seigneur Vador n'a pas été invité), voici déjà
un petit apperçu de la collection de statues du musée
qui font sa fierté et sa célébrité. Autant vous dire
que cotoyer tout ce joli petit monde et bah c'est la
grande classe, ils ne sont pas très causants mais au
moins ils ne bougent pas sans cesse, nous laissant
admirer la prouesse des artistes qui sont à l'origine
de ces chef d'oeuvres. Je vous laisse vous rendre
compte par vous même de la finesse des détails.
Carole Bouquet
Thierry Lhermitte
Julien Clerc
Lorie
Michael Jackson
Jenifer
Monica Bellucci
Bernard Kouchnër
Les Vamps (spéciale
dédicace à Laetitia et Lisa)
Benoît Poelvoorde
Laurent Gerra
Jackie Chan
Lionel Jospin
Bruce Willis
Mimi Mathy
Fabrice Luchini
Charles Aznavour
Vladimir Poutine
Nicolas Sarkozy
Angela Merkel
Bernard Henri-Lévy
Pablo Picasso
Jean Gabin
Barack Obama
Gérard Jugnot
Jean Reno
Jean d'Ormesson
Michel Serrault
Romy Schneider
Roberto Alagna
Luciano Pavarotti
Philippe Starck
Gérard Depardieu
Amélie Mauresmo
Tony Parker
David Douillet
Fanny Ardant
Mathilda May
Diam's
Mickaël Youn
Marcel Dessailly, Thierry
Henry et Aimé Jacquet
Zinedine Zidane
Louis de Funès
Obélix
Gaston Lagaffe
Clark Gable et Vivian Leigh
Ray Charles
Jimi Hendrix
Phil Collins
Louis Armstrong
La Liberté Guidant le
Peuple (Eugène Delacroix)
Jean de La Fontaine
Charles Bronson et Clint Eastwood
Albert Einstein
Marilyn Monroe
Genneviève de Fontenay
Elvis Presley
Céline Dion et René Angelil
Claude François
Henri Salvador et Johnny Hallyday
Mozart et Salieri
Stéphane Bern et Elizabeth II
Shahrukh Khan
Le musée Grévin, en plus d'être un véritable
coffre à poupées, est en plus un monde
merveilleux ou la magie et l'illusion emboîtent
vos pas, il n'y a qu'à jeter un petit coup d'oeil au
décors pour s'en rendre compte. Nos regards
émerveillés semblent se perdre dans une surenchère
de détails, de teintes et de couleurs, du palais des
mirages à la galerie des glaces en passant par le
théâtre, il y a de quoi en perdre la tête.
Venez à présent dans ce monde fantasque.
Mais ce qui me plait par dessus tout dans
ce musée, ce sont les petits détails qui font de
cet endroit un lieu irréel ou le merveilleux cotoie
l'horreur. Evidemment les décors y sont pour
beaucoup, on passe de la lumière aux ténèbres,
on se sent tour à tour épiés puis menacés.
Suivez moi donc dans la petite boutique des horreurs.
Une nymphe fixant les visiteurs
Une vieille affiche qui parle d'elle même
Louis XVI dans sa geôle
attendant la guillotine
L'assassinat d'Henri IV par Ravaillac
L'astrologue Nostradamus
Leonardo da Vinci dans
quelques sombres expériences
L'inquisition à l'oeuvre
Un prisonnier victime de l'Inquisition
Esmeralda dansant devant
l'inquiétant Quasimodo
Un chevalier fantôme revenant de bataille
Les horreurs de la peste noire
Jeanne d'Arc sur le bûcher
Le cavalier fantôme qui nous fait un come back
L'homme invisible et les oiseaux (le corbeau
d'Edgar Allan Poe ?) de son voisin
Alfred Hitchcock et ses oiseaux
face à l'homme invisible
L'assassinat de Marat
Une fée se jouant de nos illusions
Il faut avouer que cette partie du musée n'est pas
la plus célèbre et pourtant elle a le mérite d'exister,
tout comme le palais des miragesou durant quelques
minutes nous sommes les spectateurs d'un jeu de
lumières dans une salle circulaire obscur ou même
le décor semble se mouvoir. Nous sommes la proie
des magiciens et des illusionnistes qui nous montrent
qu'il ne faut jamais se fier aux apparences.
Même la boutique semble sortie d'un autre âge
avec sa grande horloge, ses lustres et son ambiance
feutrée. Bien que la boutique ne propose pas grand
chose de réellement interessant, son apparence attire
et nous obligerai presque à y jeter un coup d'oeil
averti. Après avoir échappé aux tours de passe-passe
et aux illusions mélant effets lumineux et poupées de
cire plus vraies que nature, il est temps pour
nous de quitter le musée.
Mais le voyage n'est pas terminé pour autant car
déambuler dans les passages du quartier (Jouffroy,
Verdeau et Panoramas) est un véritable enchantement,
une verrière couvrant le plafond, des vitrines d'un
autre temps, des boutiques précieuses et raffinées,
les éclairages apportent un plus, on se croirait au siècle
dernier, c'est calme, c'est joli et on pourrait presque
entendre les fiacres et les calèches arpentants les
grands boulevards, hélas il faut bien revenir au présent
et quitter les lieux, mais en cet endroit magique, il est
de bon ton de garder les pieds sur terre et d'ouvrir les
yeux, les trois !